L’Internet des objets, ou IoT (Internet of Things), est l’interconnexion entre Internet et des objets, des lieux et des environnements physiques. Il s’agit d’objets physiques connectés ayant leur propre identité numérique et pouvant communiquer les uns avec les autres : Ce réseau créé en quelque sorte une passerelle entre le monde physique et le monde virtuel.

Techniquement, l’IoT consiste en l’identification numérique directe et normalisée (adresse IP, protocoles smtp, http…) d’un objet physique grâce à un système de communication sans fil qui peut être une puce RFID, Bluetooth ou Wi-Fi.

Les objets connectés sont à la fois des capteurs d’informations qui émettent, mais ils interagissent également avec un ensemble plus large (serveurs, autres objets connectés, …).

À l’échelle mondiale, plus de 40 milliards de dispositifs IoT ont déjà fait leur apparition dans notre quotidien, que cela soit dans notre vie personnelle ou professionnelle.

En 2017, le marché représentait 8 milliards d’euros en France contre quelques 737 milliards de dollars au niveau mondial. Le marché de l’IoT est par ailleurs estimé à 1 290 milliards de dollars à l’horizon 2020 : Ces chiffres s’expliquent grâce aux investissements des grands groupes, qui cherchent à s’approprier les startups les plus prometteuses d’un marché encore très jeune.

L’IoT est aujourd’hui mis au service de secteurs tels que la santé, l’agriculture, le transport ainsi que l’industrie.

Une technologie accessible à tous

Informaticiens ou amateurs peuvent s’initier à l’IoT. Des technologies open source telles que l’Arduino (financièrement abordable et qui peut facilement se connecter à des capteurs de température, de mouvement, etc. Avec des modules d’extension complémentaires, d’autres fonctions peuvent y être ajoutées) ; ou le Raspberry PI (simple d’utilisation pour la conception d’applications IoT) sont à la portée de tous pour démarrer les premiers prototypes.

Une filière d’avenir

Tout d’abord, l’importante quantité de données générées par les objets connectés inclue que leur stockage et leur traitement s’inscrit dans le cadre du Big Data : cela développe donc « l’intelligence » des IoT qui répondent de mieux en mieux aux besoins et demandes des consommateurs.

Cette technologie peut être utilisée dans un grand nombre de secteurs d’activité, tels que la logistique avec des capteurs permettant la traçabilité et la gestion des biens, l’environnement, avec des appareils connectés pour surveiller la qualité de l’air ainsi que la température par exemple.

Les IoT au service de la domotique apportent également des solutions techniques pour améliorer le confort des personnes (gestion d’énergie, optimisation de l’éclairage et du chauffage, appareils électroménagers), la sécurité (alarmes, vidéo surveillance) ainsi que la communication (commandes à distance, etc.).

Les IoT sont également de plus en plus exploités au service de la santé et du bien-être, avec notamment les montres et les bracelets connectés ainsi que d’autres capteurs de surveillance des constantes vitales.

Impact pour les entreprises

Ainsi, comme nous l’avons vu, les données récoltées seront de plus en plus nombreuses et pourront être traitées de façon à optimiser les processus, développer la satisfaction client, améliorer la sécurité des biens et des personnes ainsi que la santé et le bien-être.

Les bénéfices sont donc nombreux pour les entreprises, notamment dans les domaines de la communication, du contrôle, de l’automatisation et cela permettra de réduire les coûts de façon drastique.

« L’IoT évolue continuellement, on ne sait pas ce que sera la technologie dans 18 mois. Cela implique de travailler en mode agile pour ne pas se laisser devancer. Même si nous disposons d’une structure dédiée à l’innovation, c’est à chacun des salariés, à tous les niveaux, de veiller sur ce qui se passe sur le marché », assure par ailleurs Jérôme Boissou, responsable du programme Eliot (dédié aux objets connectés) chez Legrand, le spécialiste français des infrastructures électriques.

Les risques

Comme toutes les technologies, l’IoT peut malheureusement parfois être vulnérable d’un point de vue technique.

Il est par exemple possible pour des hackers de prendre le contrôle à distance de certains appareils connectés, tel que ce fut par exemple le cas pour une jeep il y a quelques années.

Les données collectées par les objets connectés sont également parfois piratées afin d’être exploitées par des hackers capables de contourner le processus d’authentification ou capables d’exploiter une vulnérabilité

Face au potentiel du marché de l’IoT, les acteurs de la filière innovent en permanence afin de rester compétitifs, et ce parfois au détriment de la sécurité des utilisateurs.

Les hackers ont, parallèlement à cela, développé leurs compétences et exploité les failles de sécurité des appareils connectés.

Le marché de l’IoT est donc une nouvelle révolution mais le besoin en sécurité dans cette filière accroit en permanence.